Une pédagogie spécifique adaptée à chaque élève :
Précocité
En France, on dénombre environ 4 % d'enfants précoces ( Q I supérieur à 125 ) ( soit 1 pour 25) . Il est bon que ces enfants cohabitent avec d'autres enfants.
Notre collège accueille des élèves à haut potentiel. Toute l'équipe a été formée à la précocité dès le début de notre projet. Un spécialiste parisien, Daniel JACHET, a rencontré toute l'équipe une nouvelle fois en septembre 2013 pour sensibiliser les adultes à la prise en charge particulière que réclament ces élèves.
Ils ont certes besoin d'une attention particulière mais ils doivent comme tous, respecter les règles. Ils se comportent comme des enfants mais réfléchissent comme des adultes. Ils aiment relever des défis. Ils n'aiment pas les injustices. Si la tâche qui leur est confiée est la même que pour les autres la méthode devra être différente, si la tâche est plus difficile, la méthode sera la même ! Ils seront parfois sollicités pour aider les dyslexiques !
Dyspraxie
Il existe plusieurs types de dyspraxie. Ils affectent parfois l’organisation de la pensée, la vision dans l’espace et la planification des tâches, d’autres fois la succession de gestes simples comme l’habillage ou l’aptitude à siffler ou souffler. Le dyspraxique a parfois de grosses difficultés à imiter ou à recopier.
On comprend dans ces conditions que l’apprentissage de l’écriture soit rendu difficile par la position précise des doigts et la succession des signes qu’il impose. L’élève est conscient de son handicap et va éviter les situations d’échec. Il dépense beaucoup d’énergie pour un résultat incertain. Il va très vite se fatiguer. Il sera rarement volontaire pour les tâches dans lesquelles il se sent ou se croit maladroit.
L’enseignant doit se montrer patient et compréhensif. Le dyspraxique est lent et observe beaucoup. Il préfère les instructions verbales au graphisme et à l’écrit. Il faudra être particulièrement patient et attentif à la pose de opérations en mathématiques et à l’usage des cartes en géographie. Il faut accepter de passer plus de temps en explications orales.
Dyslexie :
Notre équipe est formée pour prendre en charge les élèves ayant des troubles de la dyslexie : des cours photocopiés, des tests aménagés. une interrogation plutôt orale qu'écrite. Ces élèves bénéficient d’un suivi orthophonique .
Enseignants et orthophonistes coopèrent chaque semaine pour valoriser les aspects positifs de leur particularité en mettant l’accent sur leur intuition, leur créativité, leur imagination et leur bon caractère.
Au sein d’une collectivité bouillonnante et bruyante, l’élève dyslexique est pris de doutes et s’isole. La taille de notre collège permet au contraire de lui apporter une attention individuelle tout en conservant un lien social quasi familial.
De nombreux élèves dyslexiques ont obtenu des mentions "Bien" voire "Très Bien" au Diplôme National du Brevet.
Hyperactivité
L'élève hyperactif présente une activité motrice augmentée, désordonnée, parfois impulsive et agressive.
Sur le plan intellectuel il peut souffrir de toubles de l'attention influençant négativement ses résultats scolaires.
Non prise en charge, cette hyperactivité fait vivre un cauchemar à celui qui en est atteint.
Il perturbe la classe et a des rapports difficiles avec les enseignants et les camarades ce qui conduit à trois fois plus d'échecs scolaires qu'un enfant non affecté. Heureusement, correctement prise en charge par le neurologue et l'enseignant cette spécificité touchant de 3 à 6% des enfants peut permettre une scolarité normale, voire même mettre en évidence un quotient intellectuel et une créativité supérieurs à la moyenne !
Dysorthographie
C'est un trouble voisin de la dyslexie mais affectant l'écriture. Les deux troubles sont souvent liés. L'enfant atteint de ce (ou de ces) trouble(s) ne peut déchiffer un mot inconnu.
Il pourra le reconnaître ultérieurement grâce à l'adressage. Cette particularité risque de conduire à la surcharge cognitive (saturation du cerveau) l'empêchant d'acquérir de nouvelles connaissances. Il travaille plus, fatigue plus et réussit moins bien ! Il finit par perdre confiance en lui.
Ce trouble ne se comble pas avec le temps, il est donc indispensable de compenser par des moyens adaptés (imprimé plutôt que manuscrit, dessin associé à une action, organisation, habitudes... .) pour assurer son instruction. Sa mémoire est souvent développée pour faire face à la carence en écriture mais volatile car surchargée et non matérialisée par l'écrit.
Il a besoin de beaucoup plus de temps pour le même résultat.
Une fermeté bienveillante anime l'équipe enseignante pour l'évolution équilibrée de ces élèves.
Les télévisions, régionale et nationale, se sont intéressées à nos spécificités d'accueil et sont venues faire des reportages sur place à La Bresse.
C'est ainsi que des élèves ayant des reconnaissances MDPH à cause de sévères troubles de dyslexie, dysgraphie, etc. ont obtenu leur brevet avec mention Bien voire Très bien !